Nous avons dû annuler notre vol prévu le matin du 29 décembre parce que l'Embassade de l'Inde à Ottawa retenait nos passeports malgré nous. Épuisées par tout ce branle-bas de combat d'appels et de courriels échangés avec les consulats indiens qui nous plongeaient dans l'incertitude plus souvent qu'autrement, nous pouvons anticiper l'atmosphère chaotique que l'Inde nous réserve. Le froid mordant de l'hiver qui pousse les gens à rester réfugiés dans le salon près du foyer nous engourdit sans prévenir et s'ajoute à l'évidence: nous ne pourrons pas partir. Enfin, pas encore.

Dehors la tempête souffle avec force, éparpillant la neige au rythme du téléphone qui ne cesse de sonner au moment où nous passons la porte de la maison; nos amis et familles veulent savoir. Le train vient de nous ramener d'un détour de dernière minute à Montréal. Complètement submergées par la situation, nous échangons des regards lourds de sens à mesure que le train glisse sur les rails en petits coups saccadés vers Deux-Montagnes. Les représentants affirmaient au téléphone que nous pouvions venir chercher nos passeports, que le processus des visas était complété. Pourtant nous revenons des bureaux bredouilles, car en vérité les passeports n'arriveront que demain, quelques heures après que l'avion aura décollé - sans nous. À présent, il ne reste qu'à prendre une grande respiration en payant les 150 $ par passager de pénalité d'annulation du vol, terminer les préparatifs et trouver de nouveaux billets d'avion...décidées à partir, coûte que coûte !

''Peu importe ce qui est arrivé, c'est la seule chose qui pouvait arriver'' Spiritualité indienne

Maude & Hélène

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Maude et Hélène xxx